Le récit du petit Savoyard

6H du mat, départ de Valence avec Robert, direction Cruet pour le trail du petit Savoyard.
Trajet sans encombre sauf un petit détour dans Grenoble suite à une erreur de ma part ou du gps. Robert jubile intérieurement, le gps c'est pas trop son truc.
7h35 nous y sommes, on est dans les temps le départ de la course est fixé à 8h30.

Au bout d'un km première grimpette, place à la marche, il  y a du monde et nous sommes dans le dernier tiers du peloton. Nous passons à travers les vignes, l'altitude n'est pas très élevée, les habitations sont juste au dessous de nous.
A partir du 6ème km c'est la montée par le sentier des Buis en direction de la Savoyarde située à 1200 m et qui est le point culminant de la course.
C'est une montée assez agréable ensoleillée au début avant de rentrer dans la forêt qui nous apporte de l'ombre bienvenu avec la chaleur.
Au sommet nous avons des magnifiques paysages, le sol est souple, c'est un régal.



A mi-parcours nous arrivons à Thuile et son lac. C'est le premier ravito. Je prends mon temps pour bien repartir en direction du col du Marocaz.


En quittant le village un petit raidillon nous attend avant de retrouver une pente plus douce. La fatigue commence à arriver mais surtout j'ai fait une grosse boulette.
J'ai mis un short que j'ai acheté il n'y a pas longtemps. Je ne m'en suis servi que pour des footings d'1 h à 1 h30 et bien sur ce matin en me changeant j'ai oublié de mettre de la vaseline au niveau des cuisses.
Résultat ça commence à cuire et ça va aller en empirant. Bon je me dis qu'au second ravito il va y avoir la croix rouge ( elle y était à Thuile) avec la petite crème miracle.
Pas de bol elle n'y est pas, je demande à tout hasard aux bénévoles présents si ils ont quelque chose mais hélas rien.
Houlà c'est pas bon signe pour la suite.
En plus au ravito je bois du coca, de l'eau gazeuse, de l'eau plate, un mélange qui me donne un mal au bide avant de se transformer en un point de côté qui me fiche un coup au moral en plus du frottement aux cuisses de plus en plus sensible.
J'avance plus, je me dirige tout droit vers 7 ou 8 km de calvaire... ça pourra pas le faire.
En passant devant une maison je m'arrête et demande à une dame si elle a de la biafine ou de la vaseline.
Ouf sauvé ! je m'enduis de Biafine, quel soulagement. Je retrouve une foulée un peu plus correcte, c'est pas de la grande vitesse la fatigue est bien là, mais au moins je peux courir normalement et rallier la ligne d'arrivée sans ressembler à un zombie.
J'arrive en 4h50   143/223      
Robert en 6h02     202/223.

Un très beau trail, difficile (30 abandons) par son dénivelé (1760m) mais bien agréable à courir, les racines dans les forêts remplacent les cailloux du sud, pas de grosses montées infernales, de la verdure.
Un balisage du tonnerre, ravito bien fourni, des bénévoles comme souvent aux petits soins pour les coureurs. Une petite mention aux jeunes qui nous ont mis de la zic sur les hauteurs de la Savoyarde et à ceux qui nous ont encouragé avec leurs cloches au lac de Thuile.
Merci aux organisateurs de nous avoir offert cette belle journée sportive.

Comments

[cocolecyclo]

Dur dur parfois quand certains éléments se mettent en travers ! Ton temps est déjà honorable vu la dénivellée pas piquée des vers...
Pb du short, je l'ai résolu depuis ma première course : j'applique le principe du vélo qui m'a toujours satisfait à ce niveau là : un cuissard et rien dessous !!! du coup aucun problème quelque soit la distance.
Côté boisson, arrête de faire des mélanges : reste à la bière !
Et côté photos, faut que tu m'indiques la référence de ton appareil, elles sont superbes.
Je ne le connaissais pas encore ce trail. Je suis allé sur leur site, bien sympathique. En regardant les résultats et le nombre d’abandons, 30 sur le 30km, 80 sur le 73, on ne peut dire que Bravo aux rescapés ! Dommage qu’il soit si près de Crest, j’y serai bien allé l’an prochain, mais je le note pour 2011 !
Bonne récupération, et fait du cheval... comme ça on ne verra pas que tu marches en canard :)