Rando des Ollières par Robert

Voici mon récit sur la rando-course que nous avons fait ce samedi d'avril (la veille de l'Ekiden) organisé dans le village des Ollières-sur-Eyrieux, charmante bourgade touristique dans la vallée de l'Eyrieux (rivière) au cœur des monts Ardéchois.

Le lieu de rendez-vous de Beauchastel fut un peu crissant pour Phil car j'arrive avec plus de 10 minutes de retard sur l'heure mais heureusement Zabou a le petit livret des 50 raisons des retardataires et ouvrant une page au hasard je peux lui rétorquer que mon karma du matin ne m'inspirait guère à me lever. Il me regarde, fait une moue et me précise que c'est la deuxième fois consécutive. Je ne lui réponds pas et Zabou me signale qu'il faut partir.

Je monte pour la première fois dans le nouveau 4x4 de Lolo qui aime bien le bichonner. La preuve vous sera dite dans un mini film à la fin de mon récit par Zabou elle-même, je   n’invente rien. Je tiens à signaler que les passagers arrières ont plus d’espace et de confort que sa dernière voiture. Quant aux suspensions, elles sont renforcées. De plus, notre Lolo respecte les vitesses jusqu’au moment ou voulant le titiller, il est pris d’une envie soudaine de montrer la puissance de sa nouvelle conquête et grâce à son œil de lynx et de ses puissants muscles jambiers, il nous démontre la toute puissance de son nouveau joujou de luxe. J’en suis encore impressionné... Mais revenons sur la rando.

Donc ce samedi matin, l'association organise 3 parcours différents qui vont du 6, 12 ou 20 km pour découvrir ces jolis monts, le grand parcours étant raccourci suite aux fortes pluies de la semaine passée. C’est une partie de l’Ardèche que je ne connais guère mais qui a tout son charme. De plus c’est le début du printemps et déjà un beau soleil et un ciel bien dégagé nous attendent. La participation est de 7 euros pour le grand parcours avec 2 gros ravitos, une bonne assiette à l’arrivée. J’ai oublié de préciser que nous ne sommes que 4 du JCP. Zabou, Phil, Lolo et moi-même.

Nous avons décidé de faire cette marche nature en courant pour une préparation de  nos futurs marathons. Mais nous ne sommes pas les seuls à courir car j’entrevois quelques personnes en tenues et chaussures de trail. Après l’inscription et un café offert par l'organisation, il est temps de se mettre en tenue, remplir les gourdes, mettre les booster et de partir.

9h30 le départ, petite photo

Réglage de l’altimètre de ma montre et nous voilà partis. Nous croisons déjà beaucoup de randonneurs qui sont partis bien plus tôt car les premiers départs ont eu lieu dès 8h00 (ils ne sont pas en retard eux!). Les parcours sont bien signalés par des marques orangées et des flèches. Nous empruntons des chemins de petites randonnées, quelques portions de routes et un peu de G.R. Les sols sont plus ou moins humides.

Après un départ facile, nous traversons l'Eyrieux, les rues du village, puis le chemin se fraye à travers les premiers contreforts de la vallée. Ça monte doucement vers un petit col. Déjà quelques flaques me narguent mais je les évite dans un premier temps pour ne pas éclabousser mes collègues et les personnes qui sont sur le parcours. Le rythme est tranquille et je me retrouve dernier du groupe si bien qu'ils m’attendent en faisant quelques pauses photos. Le chemin monte mais sans trop de difficultés. Nous rencontrons et dépassons encore des randonneurs.

Nous nous encourageons mutuellement et certains se mettent sur le bord du chemin pour nous laisser passer. A mi-parcours, avant le premier ravito nous découvrons le hameau de Burg où réside un belge au fort accent Flamand qui nous accueille sympathiquement, nous fait la publicité de son bar estival au décor très ancien. Une bière aurait été la bienvenue mais il est encore tôt.

Nous continuons la petite montée puis le chemin s’élargi faisant découvrir les sommets de la montagne. Comme je ne suis pas rapide les pauses sont nombreuses ! puis nous amorçons une descente faite de chemin herbeux, route et nous longeons une petite rivière. Le ravito n’est pas loin. Beaucoup de randonneurs sont rassemblés auprès des différents stands bien garnis de pains, fromage, fruits, eau et autres boissons gazeuses. J’y retrouve une cadre de mon boulot qui fait le long parcours en marchant. Elle ne m'a pas reconnu de suite, ma tenue coureur la surprend, elle a l’habitude de me voir en tenue blanche de soignant et m’encourage de mon effort.

« Allez, même si le temps n’est pas chronométré, il faut continuer car la route est encore longue. »

Un organisateur nous annonce qu'une méga côte nous attend près d'un gîte. Nous sourions doucement car nous n'imaginions pas quelque chose de difficile, mais malgré notre expérience son conseil fut très précieux. Nous croisons un jeune sportif sur un mono cycle. Impressionné par son exploit et son effort, nous encourageons et admirons son déplacement surtout dans les montées. Selon Phil, son visage n'est pas inconnu.

Nous passons près du gîte où la longue montée nous attend. A partir d’ici, coureurs et randonneurs sont dans la même difficulté, on le fait en marchant.

Nous peinons moins que les sportifs du dimanche que je taquine un peu. Au sommet, le paysage se dévoile, nous entrevoyons les monts Ardéchois bien embrumés ainsi que les habitations de Privas. C’est le point culminant. Nous retrouvons un bon groupe de randonneurs qui comme nous se désaltèrent, puis nous repartons sur un chemin en faux plat, la végétation est moins haute. Un chemin très large fait entrevoir un autre sommet avec un relais antenne, mais le dénivelé ne sera pas trop important. Nous avons une vue sur des hauts sommets encore enneigés.

Nous rejoignons le 2^e ravito par un long chemin descendant. Les flaques et les mares sont là et je ne résiste pas à y mettre les pieds dedans. Je me régale et fait rire mes collègues. Cette fois ci je peux me faire plaisir à éclabousser sans risque, il n'y a que peu de randonneurs.

Beaucoup de monde devant les stands, nous retrouvons les randonneurs du petit et moyen parcours. Il ne reste que 8 km, il va falloir se faufiler à travers les groupes mais j’ai une arme redoutable, je vais les éclabousser. Ils sont prévenus de mon arrivée par mes souffles forts et mes pas lourds, puis par des bruits de flip flap dans les flaques ou la boue. Mes collègues bien plus légers se faufilent plus facilement et plus légèrement. Encore quelques montées, quelques traversées de ponts anciens, visite d’une ancienne tour du Xe siècle où je me viande en beauté.

Et de nous  photographier devant un impact trop grand pour être remplacé par Olivier de Carglass…pour la facture on repassera…

Puis nous repartons vers quelques chemins boueux ou l’envie d'éclabousser Phil me démange. Il m’évite en accélérant mais c’est toujours dans un esprit bon enfant que nous montons la dernière grosse montée par un chemin bien humide, je commence à ressentir une petite fatigue mais un panneau de randonnée nous indique la direction du village à 2.5 km tout en  descente. Des  portions de chemins sont transformées en petites rivières. J’en profite pour faire mes dernières trempettes.

Zabou, Lolo et Phil se font plaisir sur ce chemin descendant. Je descends à mon rythme en faisant quand même quelques accélérations devant quelques randonneurs qui s’écartent à mon passage. Mais plus question des les éclabousser, j’aurai des représailles et des injures à l’arrivée.

19^e km: Allez! dernière pause devant la plage des Ollières où nous en profitons pour nettoyer nos chaussures de trails, Phil est un peu hésitant mais courageux, Lolo semble plus soigneux pour sa nouvelle acquisition et nous remarquons les gestes plus habituels de Zabou. 

Dernier kilomètre avant l’arrivée au village où un soleil radieux et un bon repas nous attendent.

Un parcours de 20 km avec plus de 1000 m de D+ en moins de 4h00

Merci à l’organisation pour cette superbe randonnée. Bravo à tous les participants et merci à mes coachs pour cette préparation à nos longs trails futurs.

L'album photo ici.