Saillans, les 3 becs, Chastel Arnaud

           Lundi 30 juillet, un petit groupe du JCP, maman et Nath pour les féminines, Guy, Phil et moi-même sommes présents pour une sortie rando-trail. 25 km de chemins à parcourir avec plus de 2000 m de D+, il va falloir être en forme. Pour l’organisation mon Guy est là pour indiquer les principales difficultés, et moi-même pour la première partie. L’objectif est de faire les 16 premiers kilomètres des 35 km de Crest. Soit le contour du massif de Cresta, la montée du pas de la Motte et le pas de la Laveuse. Puis viendra s’ajouter l’ascension des 3 Becs, Roche Courbe, le Signal et le Veyou qui culminent tous les trois à plus de 1500 mètres. Une fois au sommet du Veyou ce sera la descente jusqu’au col de la Chaudière, par le sentier, réaménagé et maintenant ré ouvert, qui était très dangereux ces dernières années, passage dans le petit hameau de la Chaudière avant de terminer vers des chemins beaucoup plus roulants jusqu’à Chastel Arnaud.

            Nous partirons de Saillans après avoir laissé une voiture à l’arrivée. Côté météo il va faire chaud, nous serons en partie protégés par la végétation dans la plupart des ascensions sauf pour les 3 becs. Les 2 points d’eaux seront aux Auberts au 9ème km et à la Chaudière. Il nous faudra apprendre à gérer notre consommation. Moi je pars avec 2,5 l d’eau, un bon pique nique pour récupérer les calories perdues sur le parcours et quelques bonnes sucreries que nous avons amenés pour flatter nos papilles.

Nous voilà partis. Nous quittons Saillans vers les 9h30 direction le rocher de Cresta. Il apparaît impressionnant. J’ai en mémoire le parcours, et nous suivrons un chemin de randonnée balisé, alors nous n’allons pas nous perdre. 2 km de faux plat, puis 3 km de montée que mes copains découvrent. Je me ménage, je sais que cela va être long.

 Après une pause sur le point le plus haut, une descente raide nous attend, technique sur 50 mètres au point d’y mettre le cul par terre. C’est un grand moment de cris et de rires immortalisé par quelques photos. Puis un chemin plus roulant avant d’entamer une 2ème partie descendante pas si facile que cela. Chacun descend comme il le peut, Phil se prend une belle gamelle en voulant s'accrocher à une branche morte. C’est une nouvelle fois une partie d’interjection plus ou moins flatteuse, rigolote et toujours avec beaucoup de plaisir.

            Au 6ème km, nous arrivons au pont Michel. Un bain de pieds s’impose dans une rivière d’une eau très claire et pure. Nous retrouvons une route bitumée jusqu’à un panneau qui nous indique les Auberts. Deux bons km, petite pause biscuit et chocolat avant la montée jusqu’aux Auberts et son point d’eau.

            9ème km l’ascension du pas de la Motte nous attend avec ses 3,6 km de montée. Là nous suivons les marques d’un GR. Le chemin est large et plus ou moins montant. Chacun montera à son  rythme. Guy et Phil en tête, suivi des filles et moi, fermant la marche. Cette  partie est très ombragée, peu de point de vue, alors montons !

            A l’approche du pas, nous entendons des voix, ce sont celles de grimpeurs, sur les rochers spécialement aménagé à cet effet. Je commence à peiner mais les copains ne sont jamais très loin et m’attendent régulièrement. Bon nous voilà à 1200 mètres. Le pas de la Laveuse sera à 1400 m donc à peine 200 de D+ pour y arriver mais avant cela, ce sont trois grosses bosses pentues qui nous attendent. Le soleil commence à bien chauffer.

Les paysages se découvrent, les 3 becs nous narguent. La pause déjeuner se fera avant la 1ère bosse, avec une vue sur tout le Vercors, les massifs Isérois, la plaine de la Drôme et une partie de la forêt de Saoû. C’est un régal pour les yeux et nous allons aussi régaler nos estomacs. Nous voilà repartis vers le pas de la Laveuse. J’ai encore le souvenir de la dernière pente où j’ai beaucoup peiné. Mais aujourd’hui elle me parait plus facile. Je sens plus de force qu'en mai dernier.

            Ouf ! Tout le monde est là je suis fier de mon groupe et de nouveau c’est un plaisir d’être là, de voir ce rocher en forme de laveuse, celui percé qui fait entrevoir le village de Saillans, la vallée et ses montagnes qui forment le relief de la Drôme. 

Notre Guy en fin connaisseur nous dévoile le nom de certains massifs Isérois. Et faut voir avec quel plaisir il nous les décrit, tellement il les aime et souhaite de nouveau nous les faire découvrir lors de futures randonnées. Comme quoi, il nous faudra encore de bonnes jambes et du souffle pour ses nombreux projets de randonnées.

            Bon les 3 becs sont à notre foulée et nous narguent. Nous allons les monter comme promis. A partir de maintenant c’est Guy qui prend le relais de la 2ème partie de la rando trail. C’est parti. Le chemin traverse un champ, où des moutons s’abritent du soleil. Ils sont fort nombreux et à peine peureux. Tranquillement nous passons près d’eux et découvrons qu'ils sont tous différents, pelages, formes de têtes avec ou sans cornes. L’un d’eux bêle...

"Tais-toi Phil ! "

En réponse à la taquinerie de début de parcours, suite aux hennissements d’un âne et que Phil interpréta en disant:

"Nous sommes là, Robert ! "

            Première ascension. Petite pause sucrée. Admiration... pause photo que nous enverrons à Bianca, qui n’a pu venir avec nous. Hé oui, les portables passent, alors on informe les copains, que nous sommes bien en rando et ils ont la photo comme preuve.

            Allez, le Signal, nous interpelle. Nous serons 20 m plus haut que la Roche Courbe. Et c’est parti pour une descente et une montée. Tout se passe bien. Puis ce sera au tour de la montée sur le Veyou, le plus haut. Avec toujours autant de superbe paysage. Mais que de transpiration.

            Nous voilà au pas de Siara, maintenant descente vers le col de la Chaudière, le sentier a été réaménagé et sécurisé magnifiquement, c'est un régal à le dévaler.

            Un coup d’œil sur la carte. C’est bon, plus de dénivelé. Il nous faut passer à proximité du hameau de la Chaudière. Les Camel sont vides, heureusement maman est touché par la grâce et nous suggère de passer par le hameau voir si il y a une fontaine. Nous nous y trouvons de l’eau et un grand bassin, c'est le bonheur. Un panneau nous indique Chastel Arnaud à 6,5 km. Nous voilà reparti par un large chemin puis de nouveau une mono sente sur 2 km. Que de la descente. Je peine beaucoup. Alors je marche plus que je ne cours. Les copains sont loin devant. Ils ont encore la force de courir.

            Nous retrouvons une route bitumée. C’est bientôt la fin. 1,5 km et voilà nous terminons la rando trail, pas mécontent d'en finir.

           Quelques étirements avant de rentrer à 5 dans ma voiturette, de se retrouver à Saillans devant une bonne bière, histoire de se régénérer et de reprendre des forces pour le parcours à vélo que nous a concocté Guy dans le Vercors le lendemain.

Robert

L'album photo ici.