Je remets ça le lendemain (par Robert)

Publié le 20 Mai 2010

Ce dimanche matin, histoire de ne pas faire trop honte au JCP et sur l'envie de Phil, en arrêt pendant 2 semaines pour douleurs au genou, de prendre le départ du semi, après avoir encouragé les aventuriers de la Drôme, qui me suggéra l'idée de venir participer au semi. M’étant coucher tard, un réveil un peu retardé de 2 fois 10 mn, me voilà sur la ligne de départ du semi. J’y retrouve aussi mon collègue de course Rodolphe qui n’a pas couru depuis quelques temps, Zabou et Lolo qui la veille avaient fait Die Col de Rousset. Ce sont joint aussi Daniel et son collègue qui s’appelle aussi Daniel futur coureur du JCP. Vous connaissez maintenant bien notre Phil et mon arrivée à la dernière minute ne fut pas des plus accueillante surtout lorsqu'il qu’il apprit quelques erreurs que j’ai faites la veille. J’en ai pris pour mon grade, je fis un peu la moue et je lui dis:

"Tu es bien énervé ce matin ! Tu t’es levé du mauvais pied ? "

Mais je sais qu’il est content que je sois là et il rétorque:

"Aujourd’hui je suis ton coach et je ne veux pas que tu fasses les mêmes erreurs que hier alors tu n’auras pas le droit de me dépasser jusqu’au ravito de Vaunaveys au 6ème km,

- ok " lui répondis-je.

Le départ prévu à 10h00 est retardé, l’organisateur se fait attendre. On en profite pour prendre une photo pour le blog. Daniel n’y est pas car il est déjà sur les starting block en tête de peloton. Nous avons une pensée pour Bruno qui est sur le parcours du maratrail depuis 8h00. Encore une fois nos JCPiens sont tous encore très motivés

Je connais le parcours pour l’avoir fait plusieurs années de suite. C’est là que l’on trouve aussi le plus grand nombre de participants environ 330.

10h00 et quelques minutes, coup d’envoi du semi. Comme promis je pars avec Phil et Rodolphe. Le départ a lieu près du pont qui franchit la Drôme, passage dans la ville, puis direction ouest sur un km avant une montée que Phil me fait bien gérer. C’est la reprise pour lui aussi. Nous croisons un visage connu, celui d’une femme qui la veille avait fait les 65 km et qui aujourd’hui se lance sur le semi. Je lui souhaite tous mes encouragements et des bravos. Puis nous retrouvons un terrain moins pentu, d'abord en bitume puis en terre sur un bon km. Phil sent que je veux pousser sur les jambes et si oppose. Bon tant pis, je détourne son attention en allant engager la conversation avec quelques concurrentes féminines. Le chemin traverse des champs de fleurs. Je dis:

"Tiens des marguerites", je deviens la risée de coureuses de Livron qui s'exclament:

-"Tu n’es pas d’ici ! " Si justement, ce que j’ai pris pour des marguerites sont les prémices de … coquelicots très présents dans la région. Honte à moi.

7ème km arrivé à Vauvaneys où un Ravito nous attend mais aussi notre Gérard statisticien qui est venu nous encourager en vélo, d'abord Bruno puis le reste du JCP. Photos devant la table avec la belle nappe à fleurs blanches.

Nous commençons l’ascension tranquille vers la croix de Bézot. Je reconnais le chemin puisque je l’ai emprunté hier soir où j’ai croisé Stéphane. Un panneau nous indique photos à 100 m et Phil qui souhaite faire sensation arrive à vive allure devant le photographe. J’en fais autant mais il n’a pas pas le temps d’immortaliser la scène pour cause de vitesse excessive. On y voit que du flou, c’est au moins du 10 mètres/seconde me dit-il. Cela m’épuise et comme le chemin monte plus raide je laisse aller Phil qui ne coachera plus. Il est trop content de pouvoir mettre aussi les gaz. Je suis content pour lui, aucune gêne au genou semble-t-il. Le chemin est identique au 100 km, boueux mais praticable, je marche dans les montées, je n’ai pas trop d’énergie. Sur le chemin nous croisons des randonneurs dont un qui arbore son numéro de dossard des aventuriers. Il me dit qu’il fait le parcours en famille.

Au 8ème km le chemin redescend, raide, puis de nouveau que de la montée jusqu’au col. J’entrevois une dernière fois Phil. J’alterne entre marche et petit pas plus rapide jusqu’au col. Je croise deux voitures de chasseurs qui me doublent et qui crachent leur gaz d'échappement. Quelles odeurs ! Ils s’arrêtent avant le col. Je me fais talonner par un vététiste qui accompagne son collègue. Petite accélération devant un nouveau photographe et nous voilà au col en 1h30 au chrono, pas terrible.

Il reste 11 km, je me vois mal les terminer en 1 heure comme il y a 3 ans. Je vais essayer mais malgré un chemin descendant, je sais qu’il y a quelques bonnes montées avant le passage sur les crêtes. De plus le chemin devient glissant je préfère ralentir même s’il me semble que j'accélère dans les parties plus roulantes.

Au 15ème km, le ciel s’assombrit et je sens quelques gouttes. La pluie cette fois-ci se manifeste.

Dernière grosse montée sur 300 mètres et nouvelle descente avant le dernier ravito du semi et du maratrail. J’entends une voix, c’est Rodolphe juste à quelques mètres qui a retrouvé la forme et maintenant me talonne jusqu’au ravito. Je suis heureux que tout aille bien pour lui aussi. Je rencontre quelques marathoniens qui commencent à fatiguer mais qui sont ravis du parcours

La pluie est maintenant là. Je fais un bout de chemin avec Rodolphe.

19^e km, dernier tape cul qui nous monte sur les crêtes au dessus de Crest. Nous arrivons dans le plus haut donjon de France. C’est l’emblème de la ville. Je peine à monter et Rodolphe me sème sur les derniers sentiers sinueux. Nous passons dans la vieille ville, nouvelle variante et descente un peu glissante sur des ruelles pavées de marches géantes.

Dernier kilomètre, le long de la rivière puis l'arrivée devant la salle des sports en 3h01'19".

Je me classe dans les derniers et je me fais dépingler par un vieux routard de la course à pieds. Tous les copains sont arrivés. Pour Phil tout c’est bien passé, dernière photo sur l’estrade et le repas nous attend

J’arrive trop tard pour participer à l’apéro mais du vin rouge sur la table sera le bienvenu. Bruno sur le maratrail fait un excellent chrono malgré une erreur d’aiguillage sur le parcours et Daniel nous décroche une coupe du au non-cumul de plusieurs classements.