Une arrivée triomphale (1ère partie)

Publié le 18 Octobre 2010

  Voici mon récit concernant le trail de Puygiron, petit village de la Drôme provençale à quelques kilomètres de Montélimar.

Déjà en préambule je peux vous dire que toute ma vie je garderai un souvenir de l’accueil, de l'organisation, de la convivialité et surtout de l'ovation que j'ai eu pour mon arrivée. J'ai été accueilli comme jamais je ne l'ai été, avec tout l’enthousiasme de tous les bénévoles sans compter tous les supporters comme le premier et je peux vous dire que cela fait chaud au cœur. Alors merci à vous tous. Je ne le redirai jamais assez mais le club d'Allan est vraiment un super club et vous gagnez à être encore plus connu... autant que le notre bien sûr.

Donc je le redis merci à vous toutes et tous. Une pensée pour Kiki, qui nous avait invité Phil et moi, pour son dévouement et qui m'a énormément photographié, sans oublier Maria pour sa passion et sa bonne humeur, Carine pour son accueil au dernier ravito, et les deux soignants.

Bon, il va falloir parler de mon trail, et là je peux vous dire qu'il n était pas gagné d'avance mais la date de la Saintélyon se rapprochant tous les jours, il faut que je fasse du long et mon planning ne me permet pas d'aller toujours aux entraînement donc je dois courir courir courir.

C'est en compagnie de Phil, Guy, Serge n°3, Benoit et Didier que je me suis engagé sur le 31 km et non pas 32 km comme le précise le fly, ouf, ils ont raccourci le parcours. Par contre j'ai 910 km en d+ au lieu de 880, et 930 en D-, cette différence provenant de ma nouvelle chute et ma montre n'a pas supporté les 20 mètres de dévalement dans un descente à 1 km du dernier ravito.

Jean Luc et Thierry se sont engagés sur le 13 km qui n'est pas mal nous plus. Il m'est arrivé de le faire en entraînement plusieurs fois, et la dernière fois en compagnie de Karen et Serge ou je chutai pour la première fois sur mon genou gauche. Bravo à tous les deux pour leurs performances.

Sont aussi présents mon Stéphane de Livron, Serge le mari de Karen mais aussi Lise, son frère Fred qui fête son anniversaire sur le parcours, sa belle sœur, toute la famille  s'engage sur le long sans oublier tous les trailers qui sont venus par passion sur la nouvelle formule du trail de Puygiron.

trailcigale-045.jpgJe suis presque à l'heure pour récupérer l'invitation VIP de Kiki, le dossard, et après quelques salutations de collègues qui deviennent des copains au fil des courses, quelques bises aux filles, pas le temps de prendre un café, ni un morceau de cake, le départ est annoncé à 1 km des inscriptions, donc pas le temps à perdre, si bien que je garde en main mon dossard, mes clés de voiture, et une partie de ma tête, la suite étant resté dans les bras de Morphée.

Où est-ce la présence de Lise qui me tourne la tête ?

Je vois les copains se rapprochant du départ, j'en oublie aussi le portable.

8H40 arrivée devant l'arche du départ. Nous posons pour la photo de groupe sans Thierry.

8H45: Les derniers conseils de l'organisateur qui nous annonce quelques modifications de parcours par rapport à 2009, quatre bonnes montées, un dernier raidillon dans le village, et surtout de bien rester vigilant car les chemins sont bien cassants, parsemés de quelques chasseurs qui ne supportent pas forcement les bipèdes coureurs que nous sommes, d'éviter d'avaler les quelques champignons posés sur le parcours mais plutôt d'atteindre les trois ravitaillements qui seront assez bien fournis en aliments, sucres et sirop d'Ayguebelle. Malgré une météo maussade, la pluie ne devrait être ressentie que par les derniers. Sur ces bonnes paroles, un coup de fusil nous donne le signal du départ.

puygiron-2010-002.JPG8H50: les quelques 100 trailers s'élancent sur ce parcours. Les 7 premiers kilomètres font tronc commun avec le 13 km, cela me donnera un repère pour le reste du parcours. Je pourrai ainsi calculer ma moyenne pour les 26 km restants. Mais sur un trail, on ne peut calculer sa vitesse qu'à la fin car il peut y avoir de fortes montées ou descentes, des faux plats, des obstacles ou autres rivières à traverser et surtout c'est en fonction de la forme du moment. Bon déjà côté sommeil j'ai bien dormi.

D'entrée de jeu premier changement de parcours, à peine 500 m de descente et déjà  une première et longue montée nous attend sur un bon kilomètre avant un faux plat. Tous les copains sont devant et je reste en compagnie de Lise, Fred et sa femme. C'est Fred, bon coureur confirmé, qui nous motive tous les trois à coup de " allez Robert, allez Lise ".

Nous peinons dans la montée et nous marchons. J'entrevois quelques tee-shirts un peu plus haut, est-ce les JCPiens ? je ne peux le dire, déjà quelques gouttes de sueurs mouillent mes yeux.

Lise me raconte ses dernières courses, ses futurs projets et nous décidons de rester ensemble jusqu'au 1er ravito. Après cette première montée on retrouve l'ancien parcours jusqu’à Rochefort, il emprunte d'abord des chemins larges alternant avec des monotraces. Petit passage dans un ru, à sec cette fois ci, remontée sur un champ de lavande avant d'emprunter un chemin plus carrossable, un passage herbeux entre deux champs, puis de nouveau une route bitumée jusqu'au ravitaillement.

9h30: bon mon chrono est correct. Par sécurité, je touche la petite poche où je range généralement le téléphone portable et la clé de la voiture.

Horreur, la poche est fermée et vide. Je réalise que j'ai laissé ma clé de voiture à l'endroit où l'on a fait la photo et le portable est dans la voiture. J'informe aussitôt mes "gardes du corps" qui sont mes serre-fils, car je peux vous le dire je serai le dernier. Je sais il en faut un et c'est moi.

Heureusement l'organisation est excellente, ils ont un talky walky et ils en informent le PC central qui aussitôt se met à la recherche des clés.

Cela m'angoisse et je ne pense qu'à cela jusqu’à la fin. Bon je sais, il n'y pas mort d'homme mais même si je ne suis pas trop conformiste il y des objets qui sont bien utile dans cette société. Je décide de continuer. On verra à la fin, il y aura peut être quelqu'un qui les retrouvera et les rapportera. Il faut garder espoir.

Deuxième espoir, c'est de finir le trail...

 

Robert 

Rédigé par phil

Publié dans #Course à pied

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K
<br /> Merci à toi Robert pour cette première partie, et merci pour ta bonne humeur et ton sourire permanent !<br /> <br /> <br />
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