Cirque d'Archiane

             Samedi 9 juillet, un petit groupe du JCP, Nath, Phil, Guy et moi même, est allé affronter une des forteresses naturelles du Glandasse, le cirque d'Archiane, avec comme guide notre Guy, organisateur de cette sortie. Cette date a été choisie en fonction de mon emploi du temps et de l'annulation du long trail de Buis-les Baronnies. Le rendez-vous est donné à Crest. Les salutations matinales effectuées, nous voilà partis de très bonne heure vers le petit hameau d'Archiane.

            Le temps est chaud voire lourd. Après les préparatifs d’usage, nous nous mettons en chemin vers le plateau. La carte, la boussole, la montre altimètre sont obligatoires et après avoir traversé rapidement le hameau, nous empruntons le chemin de rando. Déjà au pas de course pour tous, mais ce ne sera que de courte durée. Nous suivons les panneaux de randonnée. Une petite pancarte nous indique une cascade à 5 mn. Nous nous y dirigeons pour voir cette chute d'eau et j'en profite pour me rafraîchir et prendre un bon bain de pieds. Il va faire chaud.

            Nous reprenons le chemin qui commence à monter sérieusement. C’est en marchant que nous continuons le parcours préparé par Guy. Les rares passages plats ne nous incitent pas à courir car le chemin redevient pentu quelques mètres plus loin.

            Sur le chemin, un arbre nous interpelle. Il est complètement creux. Nous en profitons pour l'immortaliser et Guy accomplit quelques prouesses de grimpeur. C'est pour nous un moment de détente et de bonne humeur.

             Fini la rigolade, il faut continuer à monter. Nous arrivons au pied de la falaise, nous reprenons un peu la course avant d’être stoppés par la chute d'une multitude de pierres. Nous nous mettons à l'abri. Impressionnante est cette pluie de caillasses et le bruit qu'elle provoque. Nous franchissons ce passage sans trainer et reprenons notre rando. Arrivé devant un grand cairn Guy sort ses bâtons. Je crois que cela va monter.

            Le sentier zigzague maintenant dans un pierrier très pentu, et au fur et à mesure nous commençons à entrevoir le haut plateau. Il fait très chaud et j'ai déjà bu la moitié de ma réserve d'eau. Notre arrivée à flanc de plateau est un moment magnifique. Petite pause mais le chrono tourne et le chemin à faire reste important, alors il faut repartir. Guy et Phil sont en forme et courent. Nath essaie de les talonner régulièrement. Moi, j'avance mais je n'ai pas autant la pêche qu'eux. Aujourd'hui pas de classement, pas de barrière horaire, juste une bonne sortie entre copains qui m'attendent régulièrement.

            Avant d'arriver au carrefour des 4 chemins, Guy nous montre ce que fait l'érosion, des crevasses géantes dans le calcaire portant le doux nom de lapiaz, puis un nouveau point de vue s’offre à nous: le Mont-Aiguille et le Grand Veymont. Splendide ! Un chemin plus roulant s'offre à nous. Un  moment de doute interpelle Guy, il voulait couper au plus court vu la distance restant à faire. Nous arriverons plus tôt que prévu au croisement, alors nous continuerons par la sente normale.

            Direction sud ouest, nous suivons maintenant le sentier du GR91, nouvelle ascension bien plus épuisante que la précédente grande montée. Heureusement une rencontre exceptionnelle, un beau mâle bouquetin nous offrira un intermède photo et contemplation. C'est un moment inoubliable qui nous a rapproché de la faune. Le paysage se dégage, petite pause photo de nous 4. Pié Ferré, point culminant du parcours se rapproche peu à peu.

            Malgré un chemin plus roulant, c'est en marchant que Nath et moi poursuivons l'aventure, Guy et Phil se remettent à courir doucettement.

            Nouvelle pause découverte avec Guy qui nous montre une orchidée (la Nigritelle noirâtre ou orchis vanille) dévoilant une douce odeur de vanille. Extraordinaire ! Nous nous prosternons humblement devant elle et nous imprégnons de son parfum.

            Avant d'arriver à Pié Ferré, petit coup de barre, je fais une pause pour me restaurer, ce qui me revigore. Je retrouve un peu la forme pour repartir sur le chemin  toujours très vallonné.

            Il est presque 14 heures quand nous arrivons à la cime du Dôme (autre nom de ce sommet rond couvert d'edelweiss que nos coureurs ont allègrement piétinés au grand désespoir du Guy. Sauvages ! ). Pause pique nique. Je suis ravi de déguster mon plat de pâtes sans fourchette. La vue est exceptionnelle et nous découvrons tout le plateau sud, ainsi que le massif Est du Vercors. Peu de vent et déjà de gros nuages se forment.

            Il est temps de repartir vers la cabane de Châtillon. Plus de montée ! Que de la descente ! YOUPIIII !!! Passage près d'un troupeau de moutons gardé par un Patou, et nous arrivons à la cabane. Nous sommes toujours sur le GR 91.

            N'ayant plus d'eau, je connais une source avant la grande descente vers Châtillon en Diois. Hélas, celle-ci est tarie car il n'a pas plu depuis longtemps et l'hiver a été trop sec cette année. Seule Nath et Guy ont encore un peu d'eau. Elle a rarement soif et je lui signale de boire même sans soif. Déformation professionnelle sûrement. Mais je suis ravi qu'elle m'offre quelques gorgées car il reste encore 5 km de fortes descentes.

            Photo de groupe avant la grande descente. Je commence à fatiguer et je n'aime pas trop les descentes. Je perds de vue très vite mon trio qui descend  le chemin presque comme des chamois, à croire qu’ils en ont un peu dans leurs gênes. Ils m'attendent régulièrement.

            Moi je  fais presque tout en marchant. Une petite pause eau et nous voilà repartis jusqu'à un grand chemin forestier. Nath et moi sommes fatigués, alors nous décidons de scinder le groupe en 2, je fais équipe avec Nath et nous descendrons sur Châtillon. Phil et Guy prendront le chemin des balcons du Glandasse qui les amènera jusqu'à Archiane, à 11 km d'ici.

            2,5 km pour atteindre Châtillon en Diois. Nous mettrons 1 heure par un chemin très pentu tandis que Phil et Guy mettront 1h30, pour rejoindre le parking où stationne notre véhicule. Ils trouveront en chemin une source pour étancher leur soif et remettre à peu près d'aplomb le père Guy qui a connu une grosse défaillance.

Ils ont plus souffert que nous car il restait encore quelque petits raidillons dévastateurs pour leurs organismes fatigués.

            Après un bain à mi-cuisses dans une fontaine, pour nous rafraîchir et soulager nos jambes, confortablement installés devant un coca, le téléphone portable à l'oreille, nous avons encouragé, soutenu et motivé nos 2 traileurs pour qu'ils puissent venir nous récupérer.

            Cette rando course autour du Glandasse fut une fort agréable et mémorable journée et c'est à Die que nous savourons une bonne mousse en regardant une partie de la coupe du monde de football féminin.

            Merci et à très bientôt.

Robert

L'album photos est en ligne.