Que de boue !

Publié le 5 Mars 2011

Ce dernier dimanche de février, le petit village perché de Suze sur Crest organise son cross annuel qui se bonifie avec le temps car nous en sommes à sa trentième édition. Cette année Daniel qui connait les hautes pointure de la course à pied nous annonce qu'il y aura du lourd et qu'il faudra s'accrocher pour faire partie du peloton de tête. Le cross de 12,400 km se fait sur 2 boucles identiques si bien que l'on peut se présenter sur le court 6,200 km ou le long. Le dénivelé total est de 410 mètres pour les 2 boucles avec un départ du vieux village à 471 m et une l’altitude maximale de 646 m à la chapelle de St Pancrace.

Nous sommes environ 9 du club, nos 2 D&D, Phil, Guy et son fils, Didier, Serge 3, Benoit et moi même. La météo en ce dimanche matin n'est pas encourageante mais quand on aime la course il n'y a pas de raison de regarder la météo. Nous sommes environ 80 coureurs sur le long et 32 sur le court. Quelques féminines comme Céline (la fille de Coco qui suit le droit chemin de son père) et surtout Lise que je n'avais revu depuis le trail de la Cigale. C’est avec grand plaisir que je renoue le contact avec Lise et je devrais la revoir à Buis.

9H00, j'arrive au vieux village, un parking aménagé dans un champ en pente, un vent froid et déjà quelques gouttes se sont invitées pour nous souhaiter la bienvenue. Les organisateurs et les bénévoles nous accueillent avec des boissons chaudes et du pain d'épices.

Les inscriptions se font dans un grande étable, une participation de 5 € nous est demandée, cela change du prix que j'ai payé à Fontaine de Vaucluse. Les copains sont là, déjà inscrits et devant la table des ravitos. Je suis toujours heureux de les revoir et ensemble nous échangeons les dernières nouvelles. La pluie et le vent se renforcent, c'est à l'abri dans la grange que nous prenons la photo de groupe, impossible de trouver Benoit pour le mettre dans l'objectif. Comme le froid est là nous nous demandons comment nous habiller, je n'ai que peu de vêtement, à peine deux t-shirts et le coupe vent à l’effigie du club. Fred ne sera pas content, pas de pub pour sa société. Malgré cela une quatrième couche ne sera pas conseillée car l'effort nous réchauffera. J'enfile sur la tête le bonnet Odlo, ramené par Didier de la boutique de Cours sur Pattes, jaune fluo, quand Daniel me demande si ils font le même modèle pour homme. Je lui jette un regard vexé car encore une fois je subis la plaisanterie, il ne va pas s'y mettre aussi... de toute façon ils y connaissent rien à la mode et une place se libère chez Dior, je vais postuler…

Nous allons nous échauffer, un coureur me salut car il a lu le dernier récit de Fontaine sur le blog. Nous croisons Céline très en forme et à 10h00 nous voilà prêt pour le parcours. Je le connais pour y avoir participé il y quelques années, je ne faisais pas partie du club et je crois avoir mis moins de temps que cette année… j'avais aussi moins de poids et moins âgé.

10H00 Top départ devant la grange. 500 mètres de bitume en descente et l'on entame l'ascension jusqu’à la chapelle. C'est un chemin très large, déjà les 3/4 des coureurs sont devant quand le premier kilomètre est passé. Je me retrouve en compagnie de quelques féminines qui sont sur le petit parcours et Georges de Valence, V4 qui a amené les bâtons car la descente va être pentue et glissante. La veille il a fait un podium à St Désirat. Un petit peu de plat au 1,5 km puis c'est une longue montée sur terrain mouillé et des grosses pierres. Les filles me dépassent mais ne sont pas très loin. Je les garde en point de mire jusqu’à la cime. Georges est 50 mètres derrière. Je m’essouffle dans la montée alors je marche un peu avant de reprendre la course. Les petits panneaux nous indiquent la distance et des rubalises blanches nous montrent le chemin

3,5 km la chapelle Saint Pancrace. Ici finit la montée, plus que 2,8 km de descente. La pluie et la neige sont là pour assaisonner le chemin. Le chemin est plus étroit et humide. D'abord quelques parties boueuses, des racines. Je me laisse entrainer quand j'entends le bruit des bâtons de Georges. Il a la technique comme rando skieur, je le laisse me dépasser, je suis en dernière position.

4,5 km, pas de panneau pour annoncer la difficulté mais ici c'est 200 m de partie boueuse, glissante et salissante qui nous attend. Plus de 100 personnes sont passées par là alors c'est un véritable toboggan ou je fais tout pour ne pas glisser et ne pas tomber. Je m’accroche aux buis et autres branches non piquantes. J'ai une pensée pour Fred qui a du avoir ce genre de terrain à Sauzet. Mais la sécurité est assurée car des bénévoles de la croix rouge sont là en cas de souci. Mais aucun blessé sur le trail sauf pour une moto ou quad qui s'est renversée sur le parcours.

Après ce passage technique. Nous retrouvons un chemin plus large sur 1,5 km qui nous ramène au village et terminer la première boucle. C’est un chemin légèrement plat et descendant. Un petit ravito nous attend. Puis en route pour la deuxième boucle. C'est un compagnie d'un copain à Georges que nous entamons la deuxième boucle. Il faut en garder car à nouveau la même montée sur des pierres glissantes et cette descente encore plus boueuse après le 2ème passage.

C'est là que Phil, vient à ma rencontre pour me prendre sur le fait pour la descente et bien montrer à nos lecteurs et lectrices les deux façons techniques de passer ce toboggan « avec ou sans bâton ». Heureusement que je n'ai pas mis le cul par terre car il aurait pris un malin plaisir à me photographier sous toutes les coutures.

Puis ensemble nous terminons, motivé par notre coach qui me dit :

"Allez Robert, il ne faut pas trainer". Je regarde ma montre. Bon encore un petit effort et avant de terminer je passe dans une grosse flaque, histoire de nettoyer mes nouvelles Asics. L'eau me glace les pieds mais plus trop de boue. Nickel pour les tapis de la voiture Je termine en prenant le main de Georges.

Nous sommes les derniers. C'est dans la grange que nous assistons à la remise des coupes dont une pour notre Daniel. Guy a amené une tisane Népalaise, un délice à base de gingembre.

Et pour finir, la pluie a transformé le parking en terrain boueux et glissant qui fait déraper quelques voitures. Les coureurs sympathiques m'aident à passer ce champ car j'avais très peur de bousiller la voiture. Merci pour leur aide.

Ainsi se termine ce cross qui est vraiment magnifique ou les quatre saisons se sont invitées.

Encore bravo, merci à toutes et tous et à l'année prochaine